L’industrie alimentaire a trouvé
depuis longtemps le moyen de donner un aspect présentable, voire de qualité, à
une viande de second choix. A ce titre, la poudre « Activa », en
provenance du Japon (peut-être même radioactiva ?), accomplit de
véritables miracles. Il suffit de saupoudrer cette enzyme magique sur des bouts
de viande, et après les avoir placés deux heures au réfrigérateur, vous obtenez
quelque chose qui ressemble à s’y méprendre à un véritable morceau de viande de
qualité. Une mutation digne de Frankenstein ! La Belgique a même produit
un rôti de morceaux joliment enrobé d’une barde de lard…
La recette ? Pour commencer,
il faut bien mélanger la viande avec la poudre. Puis, emballer le mélange sous
vide et le conserver au froid. Au bout d’un moment, la poudre Activa produit
une sorte de ciment riche en protéines, qui relie les différents morceaux entre
eux. Grâce à cette méthode, on peut ajouter à la viande des bas morceaux et des
déchets comme les viscères ou la peau qui, normalement, auraient fini en chair
à saucisse ou à l’équarrissage.
Aux Etats-Unis, la viande
reconstituée à partir d’enzymes doit être clairement étiquetée, mais ce n’est
pas le cas en Allemagne où le recours aux enzymes ne fait malheureusement
l’objet d’aucune règlementation (et en France ?) les règlements
alimentaire autorisent l’adjonction d’enzymes, y compris ceux qui n’ont pas
encore été découverts.
Une fois achevée la
transformation des petits bouts de viande en une pièce de bœuf apparemment
délicieuse, seul un expert pourrait se rendre compte qu’il ne s’agit pas de
véritable steak. Le consommateur qui achète une de ces viandes bas de gamme
dans une grande surface ne s’apercevra de rien ! Et hop ! Plus de
déchets ! Toutes les viandes « premier prix » dans les grandes
surfaces sont faites comme ça ! Et je vous fais grâce des saloperies que
l’on à fait avaler aux animaux… même dans le premier choix !
Petit à petit, sans le savoir,
les carnivores deviennent… des charognards !
Michel Dogna -
principes de santé juillet août 2012